Stephen Callendar: Des gratte-ciel à l'élévation de la communauté

Stephen Callendar, le président de l'Association des entrepreneurs afro-canadiens

Dans le secteur de la construction canadienne compétitive, le nom de Stephen Callendar est largement reconnu. Avec une carrière s'étendant sur quatre décennies, il a soigneusement bâti une réputation qui allie son sens des affaires à un engagement profond envers l'autonomisation de la communauté. Des imposantes structures qui ornent le ciel de Toronto, reflétant fièrement le travail de son entreprise, Bass Installation, à son rôle en tant que président de l'Association des entrepreneurs afro-canadiens (AEAC), les réalisations de Stephen mettent en évidence son leadership impactant. 

Surmontant des obstacles tels que le racisme et le manque d'accès au capital, Bass Installation a solidement ancré sa réputation dans l'exécution réussie de projets complexes. Aux côtés de sa fille, Natasha Callendar-Wilson, Stephen a supervisé l'installation de verre sur certains des bâtiments les plus emblématiques de Toronto, dont la Tour Trump, l'Hôtel Shangri La, le bâtiment BMO et la Place CIBC. Leur philosophie directive, "Si vous pouvez le concevoir, nous pouvons l'installer", les distingue clairement de leurs concurrents.

Cependant, le parcours de Stephen vers le succès a été semé de défis, en particulier en raison de son identité d'entrepreneur noir. Le racisme a été un obstacle persistant, surtout dans les années 90, lorsqu'il a décidé d'exclure sa photo du site Web de l'entreprise en raison des préjugés raciaux de cette époque. Malheureusement, des contraintes financières ont encore aggravé cette situation. Les banques, en raison des risques perçus associés à l'industrie de la construction, hésitaient souvent à fournir le financement nécessaire. Cela était particulièrement vrai pour des entreprises comme Bass Installation, spécialisées dans les services d'installation, ayant une structure syndicale et étant détenues par des personnes noires.

De nos jours, avec le soutien de la Banque de développement du Canada (BDC), Stephen a réussi à obtenir une ligne de crédit auprès de la Banque Royale du Canada (RBC), marquant ainsi une avancée positive.

Pendant ce temps, la création de l'AEAC était une réponse directe à un vide notable dans le secteur de la construction. L'absence d'entrepreneurs noirs, mise en évidence lors d'une réunion du gouvernement fédéral en 2019, et des incidents troublants tels que l'apparition de nœuds coulants sur les chantiers de construction de Toronto, ont conduit à la création de l'AEAC. Officiellement enregistrée en septembre 2020 et lancée pendant le Mois de l'histoire des Noirs en 2021, la mission de l'AEAC est claire : propulser les entrepreneurs noirs et les entrepreneurs BIPOC dans l'industrie de la construction canadienne.

L'association est dédiée à fournir aux membres les connaissances pertinentes pour prospérer dans l'industrie. À travers des webinaires et des aperçus de gestion de la construction, l'AEAC aborde divers sujets, de la comptabilité à la gestion de projet en passant par les protocoles de sécurité.

Une initiative récente a vu l'AEAC obtenir une subvention pour favoriser les apprentissages, abordant ainsi les obstacles de rétention auxquels les jeunes personnes noires sont confrontées dans des environnements de construction principalement blancs. En associant ces apprentis à des entrepreneurs de milieux similaires, l'AEAC œuvre activement pour une industrie plus inclusive.

Sous la direction de Stephen, l'AEAC a connu une croissance significative. Partie de six membres fondateurs modestes, l'association compte désormais plus de 130 membres. De nombreux entrepreneurs de l'AEAC ont également étendu leurs activités, embauchant plus de personnel et entreprenant des projets plus importants.

En envisageant l'avenir, Stephen voit l'AEAC jouer un rôle crucial dans l'amplification de la part de marché des entrepreneurs noirs. Au cœur de cette vision se trouve l'éducation, l'AEAC étant déjà à l'avant-garde de projets visant à renforcer davantage la base de connaissances des entrepreneurs noirs.

À ses yeux, le potentiel du secteur de la construction reste en grande partie inexploité à moins qu'il n'embrasse activement l'inclusivité. Bien qu'il reconnaisse les progrès réalisés, notamment par des entités telles que le gouvernement de l'Ontario, Stephen est conscient du travail qui doit encore être accompli. Il sait que le véritable changement ne peut survenir que lorsque des réussites comme les siennes deviennent la norme plutôt que l'exception. Pour lui, dissiper les idées fausses sur l'industrie n'est que la première étape.

Au-delà de cela, il faut des mesures proactives : promouvoir des récits qui célèbrent les succès des entrepreneurs noirs, mettre en place des initiatives éducatives qui fournissent aux personnes noires les compétences essentielles et mettre en œuvre de manière stratégique une publicité qui met en avant les opportunités de l'industrie.

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